Auteur Sujet: [Inde] Pascal of Bollywood  (Lu 1186 fois)

yosh

  • Modérateur
  • Otaku suprême
  • **
  • Messages: 3697
    • WebOtaku
[Inde] Pascal of Bollywood
« le: 12 avril 2004 à 16:21:38 »
(http://www.indiancinemaevents.com/img/pageikisns_r1_c1.jpg)(http://www.indiancinemaevents.com/img/pageikisns_r1_c4.jpg)(http://www.indiancinemaevents.com/img/pageikisns_r1_c6.jpg)(http://www.indiancinemaevents.com/img/pageikisns_r1_c8.jpg)

(http://www.indiancinemaevents.com/IMG/jpg/pheni1.jpg)

Rencontre avec Pascal Héni « of Bollywood »

ICE a rencontré celui que l’on surnomme « Pascal of Bollywood », un chanteur d’origine française qui interprète des chansons du cinéma indien. Pascal Héni nous fait partager son parcours extraordinaire dans l’univers de Bollywood, ses goûts musicaux et son amour pour ces mélodies qu’il a adoptées depuis quelques années déjà.

(http://www.indiancinemaevents.com/IMG/jpg/pheni_pyarelal.jpg)
Pascal Héni avec Pyarelal

« Je suis né à Paris au Batignolles. Je me sens parisien avant tout. J’ai passé 20 ans à Créteil dans la banlieue parisienne. Dès le plus jeune âge, j’ai toujours voulu être chanteur, mais à l’époque il n’y avait pas d’école pour suivre une formation. Mes parents m’ont toujours encouragé dans mes choix et ils savaient que j’aimais également le théâtre, alors vers l’âge de 15 ans ma mère m’a inscrit dans un cours d’art dramatique. Très vite, j’y ai pris goût. On ma même proposé un rôle dans une comédie musicale qui s’appelait Souvenir Souvenir, lorsque j’avais 19 ans. J’ai cru que m’a carrière était lancée mais malheureusement, ça n’a pas été aussi facile, alors, je suis revenu à mon premier amour : la chanson.

Cela fait 20 ans que je chante mais la reconnaissance populaire est arrivée en Inde, et grâce à cela mon propre pays découvre aujourd’hui ce que je fais, c’est incroyable, vous ne trouvez pas ? En fait, je suis retombé amoureux de mon pays en Inde. Lorsque j’avais débuté dans la chanson, il y a 20 ans, j’étais connu dans un « certain milieu », je faisais des reprises de Brel, Piaf et des chansons dans un registre style « cabaret ».

Les textes de Piaf sont de la pure poésie. J’ai toujours été fasciné par la magie des mots, les sons, leurs sens et bien sûr, par la poésie. Par le passé, j’ai mis en musique des textes de Rimbaud et de Dante. En France aujourd’hui, on a tendance à séparer la poésie du flux populaire, la poésie est devenue « élitiste », tandis qu’Inde, il n’y pas cette coupure entre les notions « populaire » et « poétique », qui font partie d’un ensemble, véhiculé par toutes les formes d’art. Mais c’est surtout un mode de vie en Inde : les temples, les statues des divinités, les peintures, le cinéma, les habits reflètent ces couleurs chatoyantes qui ne sont pas considérées « branchées ou à la mode » par les indiens, c’est tout simplement le vrai visage de l’Inde populaire. C’est la même chose pour le cinéma de Bollywood et sa musique : l’esthétique très baroque, très colorée des pochettes de disque reflète parfaitement cette « culture de joie » qui est un mode de vie.

(http://www.legraindesable.com/images/Pascal-Heni-CD.jpg)

Et puis, il y a eu une révélation, un véritable coup de foudre lorsque j’ai écouté des chansons du cinéma indien pour la première fois ; ça s’est passé lors d’un voyage, il y a 15 ans en Malaisie. Je voyage énormément et j’ai l’habitude de ramener des CD et des cassettes de mes voyages. Je suis tombé sur une cassette très colorée qui avait pour titre « Hindi Film Songs ». C’était des chansons de film en Hindi et en Tamoul. Un véritable choc sensuel s’est produit lorsque j’ai écouté ces chansons et je me suis dit : ça, c’est pour moi ! Tout me plaisait, les sons de ces deux langues (même si à l’époque je ne comprenais pas un traître mot), les mélodies, les voix mais surtout, l’émotion qu’elles véhiculaient. De retour à Paris j’ai acheté d’autres cassettes et puis je me suis rendu compte à quel point une belle mélodie avait des qualités universelles. La magie des mots opère sans forcément que l’on ait à saisir la signification. D’ailleurs, les grands succès de la chanson ont toujours des critères universels qui font qu’elles plaisent au plus grand nombre.

Je connais environs 500 chansons en Hindi, mais j’ai choisi une vingtaine seulement, que j’ai travaillées à fond. Il faut quand même que je précise la fait que qu’il fallait que je comprenne parfaitement ce que je chantais, afin de m’imprégner de l’émotion et de la sensibilité qui se dégagent de ces chansons. Ce n’était pas facile de faire des reprises de titres chantés par des montres sacrés tels que Mukesh ou Kishore Kumar que tout les Indiens apprécient tant. Pour pallier ce manque, pour me former, j’ai eu recours à l’aide d’une chanteuse et musicienne d’origine indienne, basée à Paris. Elle a été mon coach vocal pendant plusieurs années. C’est avec elle que j’ai appris l’hindi, j’ai travaillé la phonétique, et j’ai appris ce qu’il fallait faire afin de retraduire l’émotion. Les chansons mélancoliques chantées par Mukesh ou Rafi ont une qualité sonore, musicale et émotionnelle qu’il faut apprendre à saisir et retraduire. Il faut savoir par exemple, qu’un grand classique tel que Mere Naina Savan Bhado (chanté par Kishore Kumar) est, en réalité, un raga de la musique classique, revisité pour le cinéma indien. J’ai beaucoup appris, et je continue d’apprendre des choses tous les jours sur cette musique qui est très riche et, en réalité, plus complexe, que l’on n’imagine.

(http://www.indiancinemaevents.com/IMG/jpg/pheni2.jpg)
Pascal Héni en concert à Pondichéry

J’ai fait la connaissance du célèbre compositeur Pyarelal par l’intermédiaire d’un ami. C’est un grand monsieur de la chanson qui, au début, s’est méfié en voyant arriver un français qui s’attaquait à un répertoire qui symbolise l’Age d’Or de la musique du cinéma hindi. Cela représente quelque chose de précieux à la limite du sacré aux yeux des indiens. Les Indiens sont tatillons et les Bengalis sont très critiques. Normal, il fallait faire ses preuves et convaincre Pyarelal qui j’étais capable de reprendre ses chansons, de bien chanter en Hindi. J’ai dû redoubler de travail avec Pyarelal qui, grâce à cette reprise, faisait son « come-back » dans Bollywood. J’ai énormément travaillé la prononciation.

Les français, ont l’impression que les chansons du cinéma commercial sont des chansons « sucrées, à l’eau de rose », mais pas du tout ! Elles accompagnent l’histoire du film, permettent aux acteurs d’exprimer les sentiments d’amour, de haine, de la colère mais aussi de délivrer le message du film. Elles permettent au public de capter ce qui n’est pas visible à l’écran et de mettre tous les sens en éveil.

(http://www.indiancinemaevents.com/IMG/jpg/pheni_sminocha.jpg)
Pascal Héno avec Smriti Minocha

Pour moi, tout cela, c’est l’aventure d’une vie, de ma vie ! L’Inde m’a adopté et vice-versa. Enfin, la boucle est bouclée, un retour aux sources originelles ; grâce aux chansons indiennes que je chante en Hindi, Tamoul ou bien, en Bengali, j’ai l’impression d’avoir exploré nos racines indo-européennes. Je parle l’hébreux qui a tant des similarités avec les langues indiennes. »

Pascal Héni a chanté au Centre Pompidou, à l’occasion de la soirée organisée pour lancer la rétrospective du cinéma indien ; Béatrice Ardisson lui a demandé de participer à la compilation Indomania qui sort le 13 mars, il vient de faire une tournée en Inde, de Bombay à Pondichéry, et travaille actuellement sur un album dont la sortie est prévue pour l’automne.

 :arrow: http://www.indiancinemaevents.com/
 :arrow: http://www.liberation.com/page.php?Article=187346

Un reportage sur lui est passé hier sur TF1.

James

  • Shinobi
  • **
  • Messages: 303
    • http://podezing.free.fr/kaolla/
[Inde] Pascal of Bollywood
« Réponse #1 le: 12 avril 2004 à 17:17:25 »
on dirait le frank michael de la chanson indienne !

et vraiment design sa pochette de cd 8)

FORUM WEBOTAKU

[Inde] Pascal of Bollywood
« Réponse #1 le: 12 avril 2004 à 17:17:25 »