Ben...
Le sac plastique parce que la tête est une poubelle pleine des déchets sordides qu'on nous balance constemment, et puis la tête dans le sac c'est aussi l'autruche, ne plus rien voir, le mur taché parce qu'on frime, on fait le beau et l'intéressant mais on ne laisse qu'une trace, à peine, quand on s'en va... L'internet rassemble et isole, c'est un lieu de parole ok mais d'anonymat, de mensonges d'autant plus possibles qu'on ne voit pas à qui on a affaire, on est dans le personnage plus que dans la personne, parfois, on communique mais est-ce qu'on échange ? En fait dans ce film il n'y a, au bout d'un moment, plus de différence entre les morts et les vivants, les vivants semblent morts, tu sais la scène où la fille demande son nom au jeune : il est incapable de répondre de façon cohérente, là il s'agit de parler à une personne vraie, en face, et ça coince. Alors que peut-être on est déjà dans l'isolement qui confine à la mort, et partout ça s'agite autour de nous, ça hurle, ça clignote, ça se vomit des mots vides pour se remplir les secondes qui n'en finissent plus... C'est peut-être plus un film sur le mal de vivre, ou sur le bout de la course où nous entraînent nos civilisations, même la japonaise (qui semble bien malade dans le film, dans tous les films de Kurosawa d'ailleurs...enfin ceux que j'ai vu (3^^)) plus sur le vide de la vie moderne que sur la mort elle-même...
En tout cas, merci de m'avoir permis de délirer un coup ! ^_^.........