Zebraman, super-héros de télé oublié et ringard, s'incarne dans le réel à travers un instit médiocre et méprisé par tous (sa famille en premier), qui doit empêcher une invasion de la Terre par des extra-terrestres vicieux, verts et gluants, comme il se doit. Entre hommage et parodie, le film est aussi, une fois encore, un constat sur la société nipponne, avec une famille en déliquescence, de la violence toujours prête à exploser, certes le propos est moins frontal et central que dans Visitor Q, et avant tout ici il convient de s'amuser des déboires de ce japonais (très) moyen devenu une icône admirée et redoutée. Miike en profite pour régler leur sort à Ring (dans une scène exceptionnelle de délire) et aux séries télé monstroplastiqes (que nous avons subies dans notre jeunesse à coups de Force G et autres X-or), et aussi, au passage, un clin d'oeil à Kairo, et un coup de griffe en direction de la politique américaine toute en bombes quand il s'agit de régler un problème.
Un très bon moment, pour ma part, mention spéciale à Aikawa Sho qui montre encore une fois qu'il est crédible dans absolument tout ce qu'il joue, du pauv'type au superman en spandex, il fallait un acteur de cette trempe, de toute façon, pour être aussi potentiellement ridicule dans le film sans jamais l'être finalement. Bravo.
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Il est pas mignon ? ^^