Kabuki, son oeuvre maîtresse, est un pur joyau, je ne peux même pas dire de BD car ça englobe beaucoup de formes d'art graphique, de l'expressionnisme à l'impressionnisme, l'abstraction parfois, le comic souvent, l'estampe, le collage comme l'a si justement fait remarquer Bender, le retouchage de photos, plumes, pinceaux, couleurs, noir et blanc.
Il utilise tout, mais jamais gratuitement, toujours au service de son histoire qui est dense... métaphysique, violente, historique, bref : pas forcément facile d'accès dans sa deuxième partie (le passage à la couleur), et parfois plusieurs lectures dévoilent des détails échappés à l'oeil surpris de la première lecture.
Enfin bon saute-lui dessus Aya, je ne peux que te le conseiller, et surtout : accroche-toi ; ça a l'air de partir dans tous les sens comme ça, mais ça suit une logique implacable, le scénario est ficelé au poil près, une merveille.