J'aimerais surtout souligner un détail quand au phénomène Naruto. Je ne connais pas les motivations exactes de l'auteur et finalement la ligne directrice qu'il a souhaité donner à son manga, et surtout si il en est toujours le maître!!! (J'avoue que 2 ans d'épisodes hors séries, ça relève de l'exploit commercial). Je dis cela car pour DBZ, je me souviens avoir lu quelque part (interview quelconque de Toriyama vraisemblablement) qu'il aurait souhaité mettre un terme à la série à l'issue de la période Cell. Mais pour des soucis de pognon (c'est probablement le principal facteur comme toujours), son éditeur a soumis la requête de pronlonger la série (il faudrait que je remette la main sur les paroles exactes).
Par ailleurs, contrairement à un nombre incalculables de fans, et de gens finalement (combien de personnes fréquentent des salles de réseaux depuis plusieurs années, fréquemment sans se lasser?), j'ai vu mes goûts en matière de loisirs et de centres d'intérêts beaucoup évoluer en peu de temps (est-ce donc une partie de ce que l'on appelle l'adolescence?). Naruto a vu le jour si je ne m'abuse vers 1997 au Japon. J'ai le souvenir d'en avoir entendu parler en 2002, puis avoir commencé à lire le manga début 2003. Ayant à l'époque 14 ans, traînant son lot de rêves, de Jeux vidéos, et complètement ébahi devant ces univers made in Japan, je me suis d'entrée laissé bercé par ce manga. Un shonen tout simplement, ça plaît à cet âge là. Un style relativement aguicheur, des personnages pourvu d'une maturité déconcertante (rappelons que les larrons en question n'ont que 12 ou 13 ans). On trouverait presque un brin de philosophie de vie. Oui après avoir grandit seul comme tel un reclus, et n'avoir pu compter que sur lui même, empruntant les voies de la sagesse sans jamais tomber dans la noiceur, notre héros prouvera au monde qu'il est capable.
Et oui dommage bien tenté, mais tout cela reste très bon enfant, et la réalité du shonen prend le dessus. On est martelé par le même discours de A à Z, et combien de protagonistes ayant perdu père, mère, amoureux(se), chien, raton laveur, cochon d'inde, fierté, enfance??? Et à part Naruto qui semble comme une sorte de dieu finalement, faisant (presque) toujours le bon choix pour lui et les autres, chacun de ces individus se voit mener sa quête ou sa vengeance par le mal (et se trouve éventuellement gratifié d'une leçon qui lui apprendra comment le monde tourne et que c'est pas bien comme il fait).
Personnellement, je me suis arrêté à l'anime juste avant cette longue période de HS, et ne lisant pas le manga, je ne sais absolument pas ce qui se passe par la suite. Mais si il n'y a pas un renouveau, un changement de cap à cette ritournelle pauvrement déguisée, oui, ce manga ne présente qu'un piètre intérêt. Nous sommes aujourd'hui en 2006(7) j'ai désormais 18 ans, et il en faut beaucoup plus pour captiver, faire saliver ect...
Sans jusqu'aller à ce que j'ai pris l'initiative d'appeler le syndrôme Harry Potter (le lecteur est sensé se voir grandir en même tps que ce bon vieux Harry, peut s'y identifier ect... Bah il paraît que à mesure des volumes, le lectorat visé est plus adulte, vous parlez d'une blague. J'ai tout bonnement lâché au milieu de l'avant dernier volume...) Peut être suis-je l'un des rares énergumènes à penser de la dite-façon? Probablement j'en attends trop d'un shonen, ou encore d'un best seller qui n'est pas grand chose de plus qu'une série dans tout le souk qui constitue la littérature anglo saxonne que j'apprécie avec modération.