Bonjour,
Pour revenir à la question du zen, je ne crois pas, comme il a été mentionné plus haut, qu'il soit impossible de le pratiquer dans nos sociétés. Le zen vise essentiellement à la maîtrise de l'esprit. Partant de là, la fameuse méditation zazen n'est qu'un des moyens pour parvenir à cet objectif. L'attitude juste prônée par le zen s'applique à tous les instants du quotidien. Il s'agit d'être "ici et maintenant", c'est-à-dire à la fois très concentré et totalement détendu dans nos actes, nos paroles et nos pensées. On peut donc pratiquer cette concentration en composant un bouquet, un poème, en buvant un thé, en manipulant un sabre ou en en tournant une clé dans une serrure et même, même, en allant aux toilettes. Tout cela n'a guère d'importance. Conclusion : pas besoin de se raser le crâne et de s'asseoir pendant des heures en ne pensant à rien pour pratiquer le zen.
Ce qui en revanche m'a toujours initrigué c'est par quelle pirouette intellectuelle les moines à l'origine des arts martiaux ont réussi à concilier des techniques violentes, voire meutrières, avec l'enseignement du Bouddha, soi-disant pour leur propre défense. Dans les sûtras, quelle que soit l'école d'interprétation à laquelle on se réfère, le Bouddha a toujours condamné la violence et le meurtre (en tête des 10 non-vertus énoncées par Lui). Quand je pratiquais le Viet-Vo-Dao, je trouvais assez ironique de recevoir un enseignement bouddhiste juste après avoir appris à découper un mec au sabre.