Auteur Sujet: Nobody Knows  (Lu 2867 fois)

Mister_Tsukimoto

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Nobody Knows
« le: 14 novembre 2004 à 11:52:50 »
Je viens a l'instant de voir Nobody Knows, et j'avoue que j'ai été brutalment ému par ce film. Les acteurs jouent a la perfection, la mise en scène au coeur de leur vie et magifiquement filmée. Préparez vos mouchoirs. :cry:

Un film a voir absolument!!!

Ryosan

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Nobody Knows
« Réponse #1 le: 15 novembre 2004 à 12:10:31 »
Tu peux nous en dire plus ? Genre le synopsis, histoire de voir si le thème nous plairait... :)

Mister_Tsukimoto

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« Réponse #2 le: 15 novembre 2004 à 19:24:42 »
En me relisant je me rend compte que j'ai pas vraiment était précis. Gomen  :oops:

Alors petit synopsis:4 enfants de pères différents, qui ne sont jamais allés à l'école, se retrouvent abandonnés par leur mère dans un petit appartement de Tokyo. Sous la férule de l'aîné, ils parviennent à survivre dans leur petit monde, en fixant leurs propres règles. Mais quand ils sont confrontés au monde extérieur, le fragile équilibre préservé s'effondre.

Petite affiche:(http://194.2.120.77/ImagesCinefil/AffichePetitFormat/36225.jpeg)

C'est un film de Hirokazu Kore-Eda, qui a fait After life son film le plus connu. Petit apperçus des films de ce réalisateur:

Nobody Knows est le quatrième long métrage de fiction de Koréé-eda Hirokazu.

Son premier long métrage de fiction, Maborosi, a remporté l'Osella d'Or au festival International de Venise de 1995. Son deuxième long métrage, After life a remporté un grand succès international, et fait l'objet actuellement d'un remake américain.
Il a également réalisé de nombreux documentaires, comme Shikashi, documentaire sur le suicide d'un haut fonctionnaire du ministère de l'environnement chargé des victimes de la malaide de Minamata, ou Another Education, documentaire sur une classe unique à la campagne dont la pédaagogie est basée sur l'élevage d'un veau, ou encore August Without Him, un documentaire sur le premier Japonais à avoir annocé publiquement qu'il avait le sida.
Kore-Eda Hirokazu est donc un réalisateur engagé et de qualité.


Un des enfants a eu un prix à canne: Yagira Yuya, celui qui joue Akira dans le film.

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Nobody Knows
« Réponse #2 le: 15 novembre 2004 à 19:24:42 »

Ryosan

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« Réponse #3 le: 16 novembre 2004 à 08:43:34 »
Ah yes, j'en ai entendu parler. Il sort au cinéma en France d'ici peu (ou vient de sortir :oops:). J'ai lu dans un magazine que le réalisateur avait préféré filmer cette histoire (basée sur des faits réels il me semble) du point de vue des enfants, donc positive, plutôt que de celui des adultes, donc forcément négative.

Melusine

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« Réponse #4 le: 16 novembre 2004 à 19:02:58 »
Il est bien à l'affiche!!! :D

Ryosan

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« Réponse #5 le: 23 novembre 2004 à 12:13:20 »
Vu ! 8) Premier conseil : n'allez pas le voir un jour où le moral est bas. La chute du film est assez brutale (sur le message, pas sur la forme). Un ami qui l'a vu avant moi l'a comparé au Tombeau des Lucioles. Avec du recul, je trouve moi aussi des ressemblances. Le problème, c'est qu'on ne peut pas trop en parler sans spoiler.

Pour rester vague, le principal message est que le monde est fait d'injustices que l'on cottoie quotidiennement sans se sentir spécialement concerné ou révolté. On est donc tous coupables de ce qui arrive à ces enfants. La fin du film est assez explicite là-dessus.

Mister_Tsukimoto

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« Réponse #6 le: 30 novembre 2004 à 05:09:32 »
Citation de: Ryosan

On est donc tous coupables de ce qui arrive à ces enfants. La fin du film est assez explicite là-dessus.


Je crois aussi que c'est le message que veut faire passer Kore Eda Hirokazu. L'ensemble de la société est coupable, je crois aussi qu'il laisse un message d'espoir, car il aurait fallu de la part d'un simple voisin un peu d'aide , et tout se serait arrangé. Une chute magnifique, qui ne laisse pas indifferent. Quand on sait que des enfants en France, on vécus ou vivent des choses simillaires, ça fait réfléchir.

Niimaï

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Nobody Knows
« Réponse #7 le: 19 décembre 2004 à 20:54:56 »
Un film dramatique, mélancolique et profondément touchant grâce au quatuor de gamins, naturel et irrésistible.
Malgré sa durée (2h21), on ne ressent pas de longueurs, bien au contraire le réalisateur accroit notre attachement aux gamins, abandonnés à eux-mêmes dans la ville de Tokyo au gré des saisons qui s'écoulent.

Le sujet est grave et dramatique mais traité avec plus ou moins de légèreté; d'ailleurs on nous laisse champ libre sur le devenir de cette famille et c'est tant mieux.

Kenshin

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« Réponse #8 le: 22 décembre 2004 à 10:54:31 »
etrangement ce film laisse une distance entre le spectateur et l'histoire. pas une seule fois une larme a coulé sur ma joue, pourtant c'est pas les moments terriblement emouvant qui manquaient... les tripes sans dessus dessous, j'en suis resorti avec un sentiment etrange melant fatalité et l'envie de tout relativiser...
le film est vraiment bien. impecable dans la réalisation et les enfants sont géniaux.
dire que le bonheur c'est simple comme sortir de chez soi.

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Nobody Knows
« Réponse #9 le: 27 septembre 2005 à 22:55:40 »
Le film nous laisse à l'extérieur car "personne ne sait", on vit tous les jours entourés de gens, de l'extérieur on se voit sans se voir, c ainsi. Nous aussi, bien que vivant un instant avec ces gosses, on est à l'extérieur car on ne peut pas s'imaginer réellement comment cette situation est possible. On passe notre temps à nous révolter, à maudire cette mère (ou ces pères, bref : quelqu'un quelque part n'a pas fait son boulot de s'occuper correctement de ces petits), à se dire qu'il y a bien quelqu'un qui va s'alarmer à un moment (sauf si on connait le fait-divers à la base de cette histoire, et qui n'a pas fait qu'un mort, si je me souviens bien. Mais si on le connait, c encore pire car on sait ces gosses condamnés et là on se retrouve dans une tragédie au sens littéral du terme, artistiquement), on hallucine, et au final on se retrouve (comme les gosses) étourdi devant la petite sur le tatami.  Ne pas pleurer, parce que le film ne le demande pas (dieu merci Hollywood ne s'est pas (encore ?) emparé de cette histoire^^), il nous met en position de témoin d'une inéluctable dérive, un long enlisement, en position de voyeur, et c son côté dérangeant, perturbant, comme si on nous montrait derrière une vitre des personnes en train de se noyer. En même temps, évitant le gros pathos, il émane une pudeur (on n'a pas vraiment vu ce qui est arrivé à la petite, pas besoin), ainsi qu'une douceur permanente (pas une once de violence) qui contraste avec la dureté croissante de la vie de ces gosses, clandestins dans leur propre pays. (Alors la violence vient du système sociétal ? La violence de la démocratie ? Impensable^^)

Au passage, le pti gars Yagira Yuuya (prix d'interprêtation masculine à Cannes pour ce film) est aussi le premier rôle dans le film Shining boy and little Randy, encore une histoire vraie, très émouvante elle aussi, un film magnifique.

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Nobody Knows
« Réponse #9 le: 27 septembre 2005 à 22:55:40 »