Faut être honnête : ni les 70s (vestes à paillettes, plateform boots, cols "pelle à tarte", gilets sans manches en mouton incrustés de verroterie etc etc), ni les 80s (minets archibrushingués peroxydés maquillés, couleurs fluo etc etc) n'ont échappé au ridicule ^^ (comment revoir des images de Slade, Roxy Music, Bowie, Duran Duran, Adam Ant, Dead or alive, Japan etc sans sourire ?^^) Dans les 40s y avait les zazous, dans les 60s, les Teddy Bears se frittaient avec les mods etc etc etc
Et puis ce que tu décris est un réflexe d'ado je dirais "type", "adolescent" veut dire : "qui est en train de devenir", le mot contient le sens de passage, ce qui fait que, sur le plan de la psychologie, l'ado n'a pas de personnalité définitive (et c'est là que tous les ados hurlent en choeur : c pas vrai ! (^__^) ) : il est en train de se la forger, et ça passe par deux mouvements : l'opposition (au modèle adulte) et l'adhésion (aux pairs ou à des adultes-référents); donc à la fois se démarquer et s'intégrer, ce qui n'est pas sans une certaine dose de schizophrénie^^
Se forger une identité, c'est plus dur à faire qu'à dire en réalité, ça ne se fait pas tout seul du jour au lendemain, mais là où les dés sont pipés c que la société mercantile l'a parfaitement compris et maintient le jeune le plus possible (de plus en plus tôt et de plus en plus tard, d'où les concepts de pré-ados et d'adulescent) dans cet état d'adhésion à des modèles, et du sentiment de frustration intense lorsque cette adhésion ne se fait pas, d'où la multiplication (et internet y est pour qqchose) des communautés, groupes, avec des rites, du vocabulaire collectif, des idoles-repères, on renforce ce sentiment de collectivité tout en maintenant la tendance individualiste chère aux sociétés occidentales. C un peu paradoxal tout ça, je trouve.