Personnellement je trouve Arkadia très décevant. Encore pour le premier numéro, on pouvait pardonner l'amateurisme manifeste, mais là... De plus, l'édito de Asenka est vraiment sans aucun intérêt.
Quelqu'un l'avait comparé aux "Cahiers du cinéma", version jeu vidéo (ce n'était pas sur ce forum). Cette comparaison relève bien le niveau du lectorat. Quand on connait les Cahiers du cinéma, cela fait mal au coeur... Des articles parfaits, écrits de façon brillante, une maquette de qualité, des avis justes, un ton très professionnel... En face, on retrouve Arkadia, un magazine écrit par de drôles de pigistes, semblant ignorer les subtilités de la langue française, le ton objectif, les techniques de rédaction journalistique... Je ne veux pas faire "rabat-joie", mais quand on commence un magazine, on reste humble, et le ton d'Asenka commence à m'énerver. Citation : "Ha, j'ay oublié, merci à tous les magazines qui ont fait de la pub pour nous et qui ont aidé à notre triomphe magistrale !". C'est peut-être de l'humour, mais je suis désolé, ça ne passe pas.
Et je parle en ayant lu les trois magazines sortis sous le sigle "Japan culture press" : les deux numéros d'Arkadia, et "Babylon", un magazine sur la japanimation. Hé bien en voyant ce dernier, qui s'estime comme un magazine de "qualité" sur la japanimation, avec de vrais critiques, comme on les trouves dans les magazines de cinéma, hé bien laissez moi rire. On est submergé par un flot de paroles écrites "brutes de béton", avec la pénible impression que "long=de qualité". Un des premier but du journaliste est de rechercher la synthèse.
Non, monsieur Asenka, un article court et intéressant vaut mieux qu'un article long, roboratif, et au final sans intérêt. Alors on se la raconte avec des thèmes puissants comme "la bible au risque de la japanimation" ou autres tripes, mais il faut assumer ses thèmes. Un magazine n'est pas une succession d'articles sans rapports les uns les autres, avec des thèmes sans intérêt (ou alors pour les quelques doués qui n'ont pas compris que l'on pouvait ressentir des "émotions" dans un manga, pour reprendre l'articles "manga et sensibilité"), mais une succesion d'articles répondant à un but précis, que ce soit de traiter d'actualité (ce qui n'est "apparement" pas le cas) ou comme c'est la cas ici de sortes de "dossiers" conceptuels. Mais le conceptuel demande de la refléction et du "concept", justement, ce qui manque cruellement (je ne vois pas pourquoi on retrouve l'interview d'Andy Seto, sans contexte, prise au cartoonist il y a un an...).
De plus, l'édito de "Babylon" nous montre un Asenka perdu dans sa pensée, voulant se la jouer "torturé".
Bref, je retourne dans les Cahiers du cinéma, et j'attend le jour où il y aura une presse de jeux de qualité. (Arkadia souffre du fait, aussi, que les pigistes soient un peu pris "au hasard", et que le redacteur en chef ne semble pas exigeant sur la véritable qualité des articles qui lui sont donnés).