Dragonzakura, dorama en 11 épisodes.
D'un côté on a le lycée privé Ryuuzan, surnommé "le lycée des cons", la risée de tous, une moyenne de 36 sur 100, juste à côté du lycée Shuumeikan qui lui forme l'élite qui remplira les bancs de la Tôdai (Tôkyô daigaku), la première université du pays, le dessus du panier.
De l'autre côté on a Sakuragi Kenji, avocat dont la modeste carrière est en train de s'effondrer suite aux révélations par la presse sur son passé de délinquant.
Sa dernière chance, c de mener à bien sa mission actuelle : mandaté par les investisseurs de Ryuuzan pour fermer le lycée, celui-ci accumulant, outre les désastres scolaires et sociaux (ses élèves sont considérés comme la lie de la société), une dette colossale, avec à sa tête une directrice incompétente, dépensière et manipulée par des enseignants trop heureux de n'avoir pas à forcer leurs compétences et leur responsabilité.
Sakuragi constate la gabégie ambiante lorsqu'il arrive à Ryuuzan mais il lui vient une idée démente : créer une classe prépa à Tôdai, formée des plus mauvais élèves du lycée, il garantie leur réussite au bout d'un an, à eux, aux profs, aux investisseurs, puis le doublement du nombre de reçus l'année suivante et ainsi de suite. Plan non altruiste, il le fait pour lui : s'il réussit ce pari impossible, il cloue le bec à tout le monde une bonne fois pour toutes.
Ainsi, après avoir sélectionné 5 jeunes paumés et sans avenir, il met au point un programme de préparation machiavélique, fait de chantage, de manipulation, de vexation diverses, secondé par une équipe de profs atypiques et décalés du système de par leurs méthodes, et d'une jeune prof du lycée qui est à l'opposée de lui côté caractère, philosophie et pratiques pédagogiques, et qui, comme tout le monde est contre cette prépa.
Difficile parcours qui fera changer chacun à jamais, réussite ou échec (je ne le dirai pas).
Bien sûr c une fiction, mais pour l'enseignant que je suis c une grosse matière à réflexion (le prof de littérature, mon collègue^^, est particulièrement excellent), et puis c l'occasion de voir d'un peu plus près le système scolaire japonais et de sentir d'un peu plus près cette terrible pression sociale qui pèse sur les jeunes, même de nos jours, et donc de comprendre un peu plus (car il n'y a là aucune prétention de reportage ou de dénonciation) pourquoi tant de lycéens en échec se suicident encore aujourd'hui au Japon.
Un superbe dorama qui réussit le tour de force de nous attacher à chacun des personnages principaux même un peu au héros qui pourtant reste antipathique jusqu'au bout. J'ai beaucoup aimé. PS : le dragonzakura est un cerisier, symbole du renouveau.