Bonjour,
De mon point de vue, Kaori ne peut pas prendre les devants... c'est contre son caractère. Elle ne peut tout simplement pas faire le premier pas avec l'homme qu'elle aime. Ça ne change rien au fait qu'elle soit volontaire, énergique, décidée et totalement en capacité de remettre Ryô à sa place. Elle ne peut simplement pas lui parler. D'ailleurs Eriko l'affirme dans le tome 27 : avec les hommes, Kaori ne sait pas comme agir. Elle est trop timide et mal-à-l'aise quand il s'agit d'exprimer ses sentiments (du moins c'est ainsi que je le conçois). Donc d'autant plus avec Ryô.
Par contre, vu le comportement de Ryô à l'égard des femmes, on pourrait penser que c'est plus facile pour lui. Bien évidemment, on se rend compte à la lecture du manga que ce n'est pas le cas.
Chacun des deux à des mécanismes de défense différents, des raisons différentes de se taire et d'accepter la situation.
Et puis... si elle parle et qu'il lui signifie qu'il n'y a rien entre eux, cela risque comme le dit Lyo "d'anéantir tout espoir d'une future relation."
Quand à tous les moments de tendresse qui sont à "deux doigts d'être concluants mais qui sont interrompus", c'est ça qui fait aussi le charme du manga. Évidemment que c'est frustrant. ^^. Mais si "l'affaire était conclue", nous ne serions plus dans du City Hunter. Le fond n'est pas de décrire une histoire d'amour entre deux personnages et son évolution avec ses caractéristiques. A la base City Hunter est un shonen, ne l'oublions pas. La relation Ryô et Kaori n'est qu'un plus. Et c'est aussi la force du manga : ces allusions, ces moments de tendresse qui sont volés, qui ne sont jamais avoués.
La réussite est de faire passer toute la force de leurs sentiments par quelques phrases, quelques réactions (quand Ryô porte Kaori jusqu'à son lit alors que, précédemment il avait refusé de le lui laisser....^^), quelques sous entendus...
Et puis, on peut aussi imaginer (mais je ne saurais l'affirmer à 100%) que, peut-être Kaori préfère ne pas trop savoir et ne pas mettre Ryô devant le fait accompli. Certes, elle aimerait que ça se évolue, mais elle a tout de même peur de sa réaction et de ce que cela implique : les changements dans la façon de se comporter, les attitudes, les nouveaux risques... Elle fait donc aussi celle qui ne comprend pas quelque fois.