Malgré son titre français à la mords-moi-le-noeud qui sonne comme une subproduction de série Z lamentable (les adaptations de titres en français me laissent parfois pantois), il s'agit d'un excellent film de Gosha Hideo de 1978.
Kumokiri Nizaemon, c'est le pseudo d'un redoutable (et très redouté) bandit, chef d'une bande de voleurs hyper organisée, se jouant des lois et des protections à un tel point que l'empire dépêche la très efficace équipe des forces spéciales pour mettre un terme à cette série de vols audacieux qui dure depuis 10 ans. Et personne ne sait qui est réellement Kumokiri, pas même ses complices. On est dans la première moitié du 17ème siècle. Intrigues de cour, trahisons, double-jeux, brutalités de gangs contre brutalités policières, une foi de plus, Gosha noue sert son plat favori, et on se régale (en tout cas madame, le foetus et moi^^). Stylisée, épique, cette histoire nous prend dans les noeuds de ses coups de théâtre jusqu'à la dernière seconde (et le film dure environ deux heures trente). Esthétiquement, évidemment, c'est nickel, et il y a ici encore des femmes fatales (au sens propre du terme), et il y a, dans le rôle-titre, le grand, l'immence Nakadai Tatsuya, le seul rival crédible, disait-on, de Mifune Toshiro. Nakadai incrne un homme brisé, torturé, humain, loin d'être un simple voyou, avec en face un super-flic tout aussi humain. Un casting impeccable pour un film impeccable.
