C'est celui que je préfère de tous. On y découvre les prémices des deux autres et on comprend d'avantage le pourquoi du comment.
A travers ce Ring 0 on fait la rencontre de Sadako, jeune fille fragile, timide, douce et frèle qui a surtout besoin d'être épaulée et comprise.
Enfant du malheur, hélas, elle sera vite rattrapée par son passé et celui de sa mère. Bientôt des évenement tragiques se succederont sans que Sadako n'aie pu les contrôler, évènements qui bouleverseront le cours de la vie paisible qu'elle pensait pouvoir entamer. Relèguée au rang de monstre, de bête curieuse, de démon, d'abomination finalement, par des gens qui en se cachant derrière une "fausse" bonne conscience la condamnerons aveuglément pour des actes auxquels ils n'ont pas hésité à s'adonner eux même et n'hésiteront pas à commettre l'irréparable.
Mais comme je le dis toujours (cf ma signature "on ne peut pas tuer ce qui ne peut pas mourrir").
Je dirai que Ring 0 peut être perçu comme une leçon de tolérance et de remise en question de soi même. On condamne souvent ce qui est différent, on jette à la poubelle ce qui gène, ce qui nous dérange et dont on ne veut pas entendre parler, sans chercher à comprendre, aveuglément, en se cachant derrière une "pseudo bien pensée" qui nous sert juste à cautionner nos méfaits. Et bien, à mes yeux c'est le message que véhicule le film.
A la fin du film je me sentais mal à l'aise, j'avais beaucoup de peine et j'étais triste, triste pour Sadako, tellement attachante, innocente et dépourvue de toute mauvaise intention qui sera finalement comme "lapidée sur la place publique" comme une simple bète. On se serait cru pendant l'inquisition lors de la scène ou les membres de la troupe la frappent tour à tour avec une certaine jouissance à l'aide de marteaux et autres...
En résumé, Ring 0 est une tragédie dramatique, et croyez moi si vous voulez mais à ce stade le mot "dramatique" prend tout son sens. Une oeuvre poignante et dérangeante qui décevra surement les plus fervents admirateurs des deux autres Ring ou Sadako apparait comme un monstre pur et dur car elle n'est en aucun cas à classer dans horreur. On ne resort pas indemne de la dernière scène, un cri de terreur, d'incompréhension et de suppliement qui résonne encore longtemps une fois le film terminé.