(pas de quoi^_^)
J'ai vu le premier film de Zorro, avec Anthony Hopkins, ouais ça s'est laissé regarder, mais g pas vu le deuxième.
Maintenant, pardonne-moi si je suis encore une fois lourd avec le pti topo qui suit mais on ne peut comprendre cette dichotomie réaliste/humoristique que tu soulèves sans un peu d'histoire.
Ben, au départ, il faut voir que la BD était considérée en Europe comme une sous-littérature tout juste bonne pour les enfants. Les premères BD pour adultes datent des années 60, c pour dire. Il y a eu dans les années 50-60 une explosion de l'école dite "franco-belge", axée quasi-spécifiquement sur les enfants, avec un trait humoristique (Astérix, Spirou, les Schtroumpfs etc), et un trait réaliste (Chevalier Ardent, les chevaliers du ciel, Buck Danny, etc), et bien sûr un trait "ligne claire", conçu (en s'inspirant d'artistes américains comme George Mac Manus) par Alain Saint-Ogan (Zig et Puce) et Hergé (Tintin, Quick et Flupke...), avec au bout de ce style un trait "ligne claire assombrie par du réalisme" :Alix, Blake et Mortimer etc). La révolution arrive dans la deuxième moitié avec le Barbarella de JC Forest. Censuré, bien sûr. Mais au milieu des 70s, divers dessinateurs qui officiaient dans des mags pour enfants font cessession (g jamais pu écrire ce mot correctement, damnit) pour fonder des mags pour adultes libres de toute censure (car la loi de juillet 49 était archi sévère) : Mandryka (le concombre masqué), Claire Brétécher (les frustrés et quelques autres fondent l'écho des savanes, Gotlib (Gai Luron) fonde fluide glacial , et dans la deuxième moitié des 70s, JP Dionnet, Moeibus (Blueberry, l'Incal) et d'autres fondent Metal Hurlant. A partir de là, la BD devient un art s'adressant à tous, vraiment.
(Dans le genre réaliste (parfois semi-réaliste) tu as aussi l'exceptionnelle série Valérian, à essayer.)
Donc si tu parles de BD "classique", oui c pour enfants, parce qu'à la base ça ne se concevait pas autrement.
Quant aux comics, c'est encore une autre histoire. Il y a ce livre de JP Jennequin : l'histoire des comics-books, qui est passionnant et qui fait un bel historique de cet art aux USA.
Maintenant, le manga non réaliste, avec ces yeux immenses et ces têtes triangulaires, on pourrait aussi dire "ça va comme ça"^^ heureusement, là aussi, la diversité s'est installée et y en a pour tous les goûts.
Oui c vrai, je ne pensais pas à Secret War qui est bien foutu. Pour Alex Ross, je pensais à Marvels et Kingdom Come qui sont de vraies BD peintes aussi, pas seulement des couvertures.
bonus: "de 7 à 77 ans" était le slogan créé par Hergé pour le lancement de son journal Tintin. La formule a fait recette depuis, même dans la chanson (Michel Sardou chantait "elle court elle court la maladie d'amour dans le coeur des enfants de 7 à 77 ans" dans les 70s) ^^ .