Auteur Sujet: blood and bones  (Lu 1312 fois)

sadako

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  • je vous ai à l'oeil ^^
blood and bones
« le: 24 juin 2006 à 23:16:05 »
Je sais qu'il y a déjà un sujet sur ce film dans cette section, pardon de créer un doublon, mais je n'arrive pas à l'atteindre par l'index.
Ce que je veux rajouter, c'est que "Beat Takeshi" Kitano prouve définitivement qu'il n'est pas qu'un metteur en scène de grand talent, mais aussi un acteur d'exception, car tout en reprenant un rôle proche de ceux qu'il a déjà joués, des hommes violents et fiers de l'être, des grossiers en fureur, arrogantes brutes égoistes, il fait ici une composition apparemment identique mais de l'intérieur totalement différente ; c'est bien le même type de personnage qui traite tout le monde d'abruti et pète un câble à la moindre contrariété, mais c'est aussi le personnage du gars méprisé à son arrivée au Japon (et à ma connaissance il y a eu peu de films (japonais du moins) se penchant sur cette immigration coréenne de la première moitié du 20ème siècle mais je suis loin de connaître tous les films japonais du siècle) et qui décide de devenir quelqu'un malgré tout, quitte à tout bousculer, qui décide de vivre, malgré la misère ambiante, selon son plaisir et cela seul compte pour lui. Rien n'est montré dans le film entre le moment où il commence sa vie à Oosaka et celui où il est adulte et bourreau de toute sa famille, mais on devine, à certains mots qu'il dit par la suite, à son comportement aussi, qu'il a regardé le mépris en face et qu'il lui a craché à la tronche. Loin de moi de trouver une excuse à ce salopard, cependant. Et surtout, il emm... tout le monde (nous compris, spectateurs qui attendons son châtiment tout au long du film) jusqu'à la fin de sa fin en mourant très vieux dans son lit, tranquillement, après avoir détruit un grand nombre de vies. Il nous frustre d'une leçon de morale ou d'un repentir larmoyant mais illogique par rapport à sa ligne de conduite, et c'est bien^^. Le film n'est pas moral, il raconte tout simplement. C'est un grand film pour moi, une belle claque. Et évidemment, visuellement, c'est superbe. Vu le côté "saga sociale et familiale naturaliste", ça aurait pu être filmé façon moche caméra digitale sur l'épaule images qui bougent tout le temps, mais heureusement il n'en est rien, c'est de la bonne vieille pellicule avec un vrai souci de la mise en lumière. Heureusement que le cinéma asiatique, dans sa majorité, n'a pas sombré dans cette mode des films moches qui tremblent pour faire vrai, genre docu. Mais ça, c'est un autre débat.

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blood and bones
« le: 24 juin 2006 à 23:16:05 »