Au contraire, je pense que la vie est trop belle. Il y a tellement de choses à faire, de "trips" à vivre... Simplement, il faut savoir tout relativiser, et s'approcher du climax de la jouissance sans se préocupper de choses sans intérêt.
Certains se sentent esclaves de la société de consommation. Personnellement, je prends ses avantages, et je laisse ses défauts. On a une grande chance : vivre en France. Un pays libre, où chacun à son destin en main. Dans chaque ville, même les plus petites, on trouve une bibliothéque municipale, où n'importe qui, GRATUITEMENT, peut se cultiver, vivre, tout simplement... Après, il faut voir la culture française. Un temple dont les colonnes sont infinies... Et quoi de plus beau que d'écouter I'm the boy de Gainsbourg en prenant un bain... Je ne sais pas moi, la vie est tellement belle. Vous rendez-vous compte ? Vous êtes LIBRE. Votre vie vous appartient. Certes, certains ont plus de chance que d'autres (physiquement, intelectuellement et au niveau familial, car nous sommes tous prisonniers des hasards de la naissance, comme dit Modiano) mais bon... La France est un pays tolérant, passionnant, où le citoyen peut faire l'amour sur un building en regardant le Soleil en face (au Zénith, bien sûr).
Avec le temps, je me dis que je ne suis pas l'abbé Pierre ni le secours catholique. Ceux qui ont trouvé un sens à leur vie réussiront, ceux qui ne l'ont pas trouvé doivent essayer de le trouver.
Mais n'oubliez pas, UNE SEULE chose peut faire avancer : La Passion. Moi, je suis passionné par les choux-fleurs, j'ai qu'à louer "L'homme à tête de chou" à ma bibliothéque et l'écouter seul, dans le noir, avant de m'endormir. Le lendemain, je lis cette citation d'Anatol France (de tête) : "De toute manière, tous les grands hommes sont plus ou moins des fous." Oui, des fous, des fous complets, qui sont capables de trouver dans les yeux d'une jeune fille la Voie Lactée.
Et excusez cette crise d'enthousiasme, mais la vie est trop belle... Sous le Soleil exactement.
Et puis bon, les Japonaises ont de beaux yeux, alors... Je sais pas moi, soyez romantiques, au moment où votre copine vous dit "Je t'aime" répondez "Moi non plus". Aussi, regardez Le vagabond de Tôkyô de Suzuki et dites-vous que les couleurs, c'est beau... Il y a tellement de créatifs en ce beau monde que suivre l'actualité culturelle est passionnant. Et ce n'est pas Star Academy qu'il faut regarder, mais Tetsuo en version Russe. De toute manière, on loupe rien.
Et si les jeunes étaient un peu plus malin et essayaient de trouver un intérêt à leur vie autrement qu'en faisant les mêmes choses que les autres... Imaginez un peu le truc. En France, on a vu Gainsbourg bruler un billet de 500 balles à la télévision et Luccini partir dans des trips psychédéliques... Ca donne des idées.
Et après, on voit de pauvres gens perdus adhérer à des sectes et chercher "le bien être", cette figure mythologique, comme le Saint Graal. Mais il est autre part... Il est dans une tasse de café que l'on boit en lisant un poème de Baudelaire, et non dans Je vous demande le droit de mourir, un des livres les plus vendus en France, alias la biographie d'un gars qui est mort par euthanasie...
Et pour revenir à l'adolescent qui est mal dans sa peau, hé bien, prends le cinéma comme un source d'indicible plaisir et non de paradis artificiel qui finit par te nuire. Le paradis artificiel est bon quand il fait avancer...
Et je ne veux pas donner de leçons, mais après tout, partir dans le non sens, n'est-ce donc pas une forme de plaisir ?
I'm the boy / Serge Gainsbourg
I'm the boy
that can enjoy
invisibility
I'm the boy
le garçon
qui a le don
d'invisibilité
ombre parmi les ombres
des nocturnes torrides
je me perds dans le nombre
pour atteindre au sordide
(refrain)
masque parmi les masques
tragiques ou d'amertume
le cuir noir et les casques
scintillant sous la lune
(refrain)
âme parmi les âmes
fébriles dans leurs angoisses
lorsque brille une lame
ou un regard salace
(refrain)
homme parmi les hommes
dans le noir ou l'ivoire
recherchant les symptômes
d'orgasmes illusoires
(refrain)
putain parmi les putes
j'enfonce dans la fange
où s'étreignent les brutes
et se saignent les anges
I'm the boy
that can enjoy
invisibility
I'm the boy
le garçon
qui a le don
d'invisibilité