Le dahlia noir, de Brian de Palma, directement classé "culte" chez moi.
J'avais entendu bien des choses méchantes sur ce film, mais bon sang, quand on a lu le roman d'Ellroy qui en est à la base, et quand on sait à quel point son écriture est particulière, sa narration dédalesque et ses intrigues tarabiscottées, on sait que ses bouquins sont hyper durs à adapter pour le ciné, bref, quand on sait ça, on ne peut qu'admirer le travail de de Palma sans retenue, en tout cas à mon avis.
C'est l'histoire d'une fascination, ou plutôt c une histoire de fascinations, d'obsession, des thèmes chers et communs à Ellroy et de Palma. Et ça marche : j'ai retrouvé dans le film un peu (car la littérature est plus puissante que le cinéma, quoi qu'on en dise) de cette fascination qui m'avait pris en lisant le bouquin, et donc j'en suis encore tout retourné.
L'histoire originelle a été respectée presque à la lettre, les personnages secondaires, très nombreux mais tous importants, sont bien là, l'ambiance fin 40s magnifiquement reconstituée, et toujours la caméra hyper douée de de Palma, un gars dont on doit voir les films pour se rappeler parfois ce que c'est vraiment que le cinéma.
Je ne vais rien dire sur l'histoire, on ne peut pas bien résumer les histoires d'Ellroy, simplement que, quand celui-ci avait écrit son roman, on se savait encore pas, à l'époque, qui avait tué Elisabeth Ann Short dite "le Dahlia noir", donc c'était forcément une supposition, alors que maintenant, soixante ans plus tard, le mystère est enfin résolu.
Dans tous les cas c un bon vieux film noir comme on en faisait justement dans les 40s, le genre qui manque un peu dans le cinéma actuel.
A savoir que Le dahlia noir est le premier volet d'une tétralogie romanesque d'Ellroy : le quator de Los Angeles, et que le troisième volet : L.A Confidential, avait lui aussi été (magnifiquement d'ailleurs) adapté au ciné. Reste à adapter Le grand nulle part et White jazz.
Et puis Scarlett Johansson... elle est au-dessus du lot, décidément.