Oui il y a dans les films de Park Chan Wook un discours (j'emploie ce mot à défaut ; je ne pense pas que PCW soit réellement un moralisateur à discours) qui semblerait dire qu'une société violente influe sur les gens les rendant violents, il y a une certaine idée de lutte des classes (toutes proportions gardées face à l'idée communiste que véhicule cette expression), personne n'est prédisposé à faire le mal mais quand le mal est fait on suit la logique de la violence, et cette logique trouve une sorte de légitimité dans la vengeance, acte par excellence de violence non gratuite. Ce qui ressort des films extrême-orientaux, c que cette société est violente, aliénante et humiliante, alors que nous on la voit d'ici comme étant presque un idéal face à notre propre société occidentale. Mais le mal qu'on se fait les uns les autres, quelle que soit la culture d'où on est issu, est universel.
Miike est capable de faire toutes sortes de films, avec lui on peut s'attendre à tout, c ce qui le rend attachant, on peut dire. Il trouve toujours quelque chose à dire et la forme pour le dire, ce n'est pas un cinéaste monolithique.
Pour moi, le meilleur segment reste le premier : il est, narrativement, presque parfait, et fait froid dans le dos sans débauche d'effets gore, rien qu'en nous montrant des raviolis frémir dans l'eau ^^